SORTIE PHOTO - Marseille Cours Julien

Sortie ARC Images -  07-2025 Sortie AI à Marseille depuis L'Estaque le 14/06/2025 

Nous étions 13, dont 8 partis de l'Estaque, les autres seront retrouvés au Vieux-Port. Objectif le quartier Noailles et le cours Julien. Jean-Louis T avait préparé le parcours et va se révéler un guide des plus connaisseurs.

Le ferry nous amène en peu de temps du port de l'Estaque au Vieux-Port. Il va plus vite que le célèbre Féri-Bôate d'Escartefigue, le joueur de cartes que César traitait de roi du couillonisme ! On a quand même le temps d'admirer au sommet de la tour du roi René une nouveauté qui n'aurait pas déplu à Pagnol : la sculpture en cuivre et verre "Icare, Us, Elle" réalisée en 2024 par Laure Prouvost à la demande du Mucem.

Comme le ferry nous débarque à deux pas de la fameuse ombrière, évidemment nous nous livrons à des photos en totale contre-plongée, au risque d'en attraper un torticolis.

Tout près du Vieux-Port, en cheminant vers le quartier Noailles, la brasserie du Paris Mutuel Urbain attire notre regard. C'est le but du PMU qui n'a pas lésiné sur la peinture verte, genre stade hippique, pour badigeonner une façade autrefois bien blanche.

Rue des Récollettes, on ne peut qu'admirer la maison Empereur, créée en 1827, parait-il la plus ancienne quincaillerie de France. Je me méfie de ce genre d'affirmation

La rue d'Aubagne qui n'était connue que de ses habitants a malheureusement quitté l'anonymat en 2018 quand deux immeubles se sont effondrés, causant huit victimes. Le verdict du tribunal est attendu pour ce mois de juillet... J'ai été séduit dans cette rue par la devanture du "palais d'Aladin" où sont proposés du miel, des olives, du loukoum, et, habilement, des paniers. Autre curiosité, un buste d'Homère érigé en 1803 sur une colonne antique, avec la mention "les descendants des Phocéens à Homère" ; 24 siècles de retard, mais Homère s'en remettra, il est bien placé pour savoir qu'attendre peut durer longtemps...

Et très vite, nous voici sur la célèbre rue Longue des Capucins, vivante, bruyante, grouillante, cosmopolite. Et pas trop taguée... Pas si longue d'ailleurs avec moins de 800 m, mais à Marseille, c'est bien connu, coquin de sort, on exagère ! Mais chapeau tout de même à cette rue qui est la seule à traverser la Canebière puisqu'elle remonte tout près de la gare Saint-Charles.

Le marché des Capucins est encore plus animé que la rue Longue. Il est bordé par la gare de l'est qui était en 1914 le terminus de plusieurs lignes de tramways à perches. Vers 1945, ces tramways sont peu à peu remplacés par des autobus qui ont aussi eu droit à des perches. Sauf une ligne de tram qui a fait de la résistance. Vers 1970, c'est devenue une gare pour métro et tram. Et pas d'inquiétude, deux statues surveillent le marché, la vierge aux fleurs et la plus laïque statue de la paix.

Le lycée Thiers fut fondé en 1802 par Napoléon. On y entre par le 1 cours Julien. Il procure quelques suppléments d'animation sur  la Canebière lors des bizutages.

La principale vedette de la rue des Trois Mages est un magnifique cheval grandeur nature en bronze de 1983, symbole de force et de noblesse. Léonard de Vinci n'aurait pas fait mieux. Plus classique, une belle fontaine Wallace avec ses quatre cariatides qui symbolisent la simplicité, la bonté, la sobriété et la charité. Et puis le fronton nu d'un immeuble de 4 étages, recouvert de tags en bas et en haut, et de beaux graphes au centre. Une immense fresque qu'on peut aimer ou pas, mais qui attire bien des touristes, comme les autres graphes, nombreux dans ce quartier. Et puis on découvre un immeuble en pierres, dit  à trois fenêtres, typique de Marseille, standardisé depuis le XVIIe siècle et plutôt destiné aux classes moyennes.

La Plaine est le point le plus haut de la ville, pas de la commune certes. Mais quelle drôle d'idée d'appeler plaine un plateau. Il n'empêche, ce plateau est fort agréable. Acheteurs, touristes, fêtards, chacun en a pour lui : marchés, bars, restaurants, librairies, boutiques, friperies, brocantes, salles de concert... Qui disait que ça respire l'authentique ?  

La rue Fontange, pas la plus fréquentée, possède quelques pépites : le Vin Sobre (sic !) cave à vin et épicerie dont la façade est tout sauf sobre ; idem pour l'Histoire de l’œil qui est une librairie café ; et juste à côté, Caterine se targue d'être la cantine marseillaise libérée (Caterine sans h).

Comme la Plaine est un point haut, c'est de là que Louis Capazza, le Corse, et Alphonse Fondère, le Marseillais, s’envolèrent à bord du dirigeable Le Gabizos en direction de la Corse, en 1886. En 1930, est dressé un monument commémorant leur exploit. J'ignorais ça, merci Jean-Louis !

Et voici le point d'orgue, le fameux Cours Julien. Un cours ? Ça ressemble plutôt à une grande place piétonne avec un jardin d'eau. Pour y aller, le top, c'est prendre l'escalier qui enjambe le cours Lieutaud. Nous avons fait le parcours inverse. Tout aussi génial si on prend soin de souvent se retourner dans cet escalier, le plus richement graphé du Monde.
La boutique Bio c' Bon s'est fait submerger d'affreux tags. L'angle du cours avec la rue Bussy l'Indien vaut le coup d’œil. D'immenses graphes y recouvrent les façades des deux côtés de la rue. En comparant avec mes photos de 2002, surprise, les graphes n'ont eu à subir que peu de tags. Les poteaux anti-stationnement, très nombreux dans tout le quartier Noailles - cours Ju, sont ici assez superbes avec leur forme et leurs peintures. Et bravo aux grapheurs qui en déguisent un en enfant et un autre en bouteille d'huile d'olive ! 

Vraiment, j'ai adoré cette journée, pour l'ambiance, ça c'est comme d'hab et pour cette atmosphère de village cosmopolite soignant son décor, au sein de la seconde ville de France.

Une projection sera effectuée en principe le lundi 30 juin 2025.                                    G2G                                                                                                                                                   

 

 

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