SORTIE PHOTO - Causse Méjean 10-2017

 

SORTIE JONTE CAUSSE MEJEAN EN OCTOBRE 2017
Ce voyage a été initié il y a un an sur une proposition de Robert B centrée sur l'observation des vautours. Le programme en a été ensuite établi avec la complicité de Robert & Nicole. Sur suggestion de Sylvie B, s'est greffée la visite de la bambouseraie près d'Anduze, située sur le trajet.
Nous avons choisi un hébergement en demi-pension à l'hôtel restaurant de la Jonte dans le hameau des Douzes au cœur des gorges de ce pittoresque affluent du Tarn. Robert, Nicole et moi nous connaissions bien cet établissement que nous avions apprécié pour la beauté du site, plus encore pour la qualité de l'accueil, et plus encore pour l'excellence des repas. Il n'a d'ailleurs pas été si simple de trouver des places pour 10. Les groupes qui y passent y repassent. Nous avons d'ailleurs sympathisé avec un groupe de joyeux (et bruyants) lurons belges dont certains viennent tous les ans depuis 20 ans.
Nous sommes donc partis à 10 le vendredi 12 matin. 5 sont restés jusqu'à dimanche soir et 5 se sont éternisés jusqu'au mardi.
À peine arrivés dans le secteur, nous pique-niquons près de la grotte de Dargilan avec une vue imprenable sur la falaise du Tarn qui borde le Causse Méjean. La grotte est immense et superbe. Les photos y sont autorisées, même avec flash, mais il n'en est point besoin. À noter en particulier de fines fistuleuses, tubes minces hyper fragiles. Et surtout des murs entièrement recouverts de sculptures patiemment réalisées par la Nature.
Poursuite vers le musée des vautours dans les gorges de la Jonte. Un belvédère équipé de longues vues permet d'observer les vautours, dont les mœurs nous ont été expliquées en salle. Une très bonne entrée en matière pour nous.
Sur le chemin de l'hôtel, nous franchissons le pont sur la Jonte pour visiter le village de Peyreleau construit sur un promontoire du causse Noir, au confluent du Tarn et de la Jonte. La toponymie parle très souvent, ici la pierre et l'eau. Petite balade dans les ruelles tortueuses et les escaliers qui mènent à la tour carrée de l'Horloge.
Samedi matin, nous grimpons au site troglodyte de St-Marcellin qui domine le Tarn. C'est une petite montée de 495 m, sans difficulté et une marche de 4 km aller-retour. Nous avons la chance d'observer un vautour qui niche tout près dans la falaise. Le coin est agréable pour le pique-nique, et on observe plusieurs rapaces mais de loin. Ils passent, rapacent et nous narguent. Les chenilles processionnaires étaient malheureusement très nombreuses, et leur caractère durablement urticant n'a pas été compensé par leur photogénisme, en tout cas pour deux d'entre nous.
L'après-midi, nous partons à la rencontre des bisons au Parc Randals de Lannuéjols. Un parcours en calèche nous permet de passer très près des bisons et aussi de buffles... Mais ce parc est en fait un élevage, alors que j'avais eu l'occasion de visiter une réserve de bisons non loin à Sainte-Eulalie, dont le but est de préserver l'espèce. Et évidemment, en comparaison notre visite était un peu décevante, et l'état du pelage des mastodontes n'était pas très reluisant. L'un (ou l'une?) de nous qui en a déniché un échantillon a néanmoins jugé bon de s'en faire une perruque. Cette affaire restera confidentielle, et ce n'est pas la dernière...
Nous nous consolons (facilement) dans un bar de la sympathique sous-préfecture de Meyrueis.
Certains font ensuite un passage éclair à Nîmes-le-Vieux avant le coucher de soleil. La dissolution du calcaire dolomitique a créé sur le Causse Méjean ce superbe chaos rocheux baptisé ainsi par analogie avec Montpellier-le-Vieux que nous verrons plus tard. L'intégration du minuscule village du Veygalier dans le chaos rocheux est remarquable. La lumière rasante du soir renforce l'aspect sauvage du site où le temps semble s'être arrêté. Mais, pas nous malheureusement, nous nous contentons de prendre quelques photos. Une vraie visite aurait été justifiée. Une autre fois ? Quand on parle de chaos, c'est en se référant à l'impression subie, mais en fait cette appellation pourtant classique est impropre : toutes les roches sont en place. Il n'y a eu aucun basculement ou effondrement. Idem pour Montpellier-le-Vieux.
Au restaurant des Douzes, dommage nous n'étions que 10. Les menus et l'ambiance valent vraiment le coup. Le patron nous a régalé de bons plats, de bons apéros, de bons digestifs et n'est pas radin sur les quantités. Il raconte aussi des blagues et nous a montré un diaporama que lui ont offert ses convives belges et qui constitue un excellent guide touristique de toute la région. C'est ma troisième halte en ce lieu, on se demande bien pourquoi. En plus, il a montré à notre groupe ce qu'était un coucoumélou, mais là motus !
Dimanche matin nous partons à la découverte du hameau isolé d'Hauterives, accessible seulement à pied (ou en bateau) en haute vallée du Tarn. Nous choisissons la variante la plus courte en aller-retour depuis le village de La Malène soit 6,5 km. C'est rafraîchissant d'arpenter un petit hameau en pierres avec zéro voiture.
L'après-midi nous investissons Montpellier-le-Vieux et son labyrinthe rocheux en bordure du Causse Noir. L'aspect est proche de celui de Nîmes-le-Vieux, la nature des roches et les mécanismes géologiques sont les mêmes. Ici, la topographie plus prononcée nous vaut des rochers et des falaises plus impressionnants. La dissolution calcaire a été plus intense le long des failles et diaclases, créant cette impression de rues perpendiculaires. Évidemment les poètes peuvent laisser libre cours à leur imagination et voir des formes de visages, d'animaux... Les grands voyageurs se rappelleront de la Grèce, l'Acropole, la porte de Mycène. Les cinéphiles reverront la scène de la Grande Vadrouille où Bourvil se voit contraint de porter de Funès sur son dos, avec la porte de Mycène en arrière plan.
Trêve de rêverie, un pot à Peyreleau et le groupe s'éclate entre la moitié qui rejoint la région aixoise et celle qui s'accorde deux jours de bonheur supplémentaire.
Lundi, nous randonnons dans la corniche Jonte Tarn avec ses fameux vases. Non, pas le vase de Soissons, mais celui de Sèvres et celui de Chine. Il s'agit de deux monolithes rocheux qui valent le détour à eux seuls. Mais cette corniche est aussi l'aire de nidification de nombreux vautours qui se sont montrés plus complaisants que ceux de St-Marcellin.
Au cœur du Causse Méjean, il faut aller à Hyelzas visiter une authentique ferme caussenarde. Elle nous raconte la rude vie des habitants du Causse qui ont façonné ce paysage admirable.
Toujours sur le Causse, au Villaret nous avons pu observer les chevaux de Przewalski, ancêtres des chevaux domestiques d'aujourd'hui et le dernier vrai cheval sauvage. Ils vivent là en semi-liberté dans le but de retrouver un comportement sauvage et d'être réintroduits en Mongolie.
Mardi le chemin du retour vers nos foyers nous voit quitter les Causses calcaires pour les Cévennes schisteuses et granitiques. Nous remontons donc du Secondaire au Primaire ! Halte au village du Pompidou où l'on peut admirer les gardiens du temps, sculptures sur schiste avec un berger dont l'ombre de la canne donne l'heure. Puis impossible de ne pas admirer la Vallée Française véritable condensé des Cévennes, avec ses méandres du Gardon de Sainte-Croix qui serpentent entre chênes verts et châtaigniers en direction du midi. A midi justement, nous voici à St-Jean-du-Gard où nous pique-niquons puis prenons le pittoresque train des Cévennes. Séquence rétro, vapeur, escarbilles et en prime une vitesse qui permet d'admirer les gorges du Gardon.
Le train fait halte à la bambouseraie d'Anduze, nous aussi. C'est un très beau parc avec une jongle de bambous, véritables codes-barre multicolores. Il y a aussi de très beaux arbres, chêne géant, magnolia, ginkgo biloba... Un magnifique espace de repos, une ambiance très zen.
Au bilan, je crois que tout le monde a apprécié cette région très rurale, très pittoresque, très authentique. La grotte de Dargilan, le village perdu d'Hauterives, les sites ruiniformes de Montpellier-le-Vieux et Nîmes-le-Vieux sont remarquables. Super aussi de se balader à St-Marcellin et aux rochers des vases, d'autant que les vautours constituaient une attraction supplémentaire. Nous pouvons donc fortement vous recommander ce séjour, que vous aimiez la marche un peu, beaucoup ou pas du tout.
Une séance de projection a été organisée le 24 novembre et quelques unes des photos projetées et commentées vous sont montrées ci-dessous.

 

Gérard degoutte,

 

 

 

 

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