SORTIE PHOTO - Cotignac 12-2016

 

Compte-rendu sortie Ste-Croix Cotignac en décembre 2016

    Cette sortie a regroupé 8 courageux sur place dès vendredi matin (Michèle, Marie-Noëlle, Guy, Monique, Denis, Jo, Daniel, Gérard) rejoints nuitamment au gîte par encore plus courageux, Guilaine et Bruno, puis renforcés le samedi matin à Cotignac par 5 compères (Anne-So, Babeth, Isabelle, Michel L, Danièle). Soit 15 personnes (une de plus que notre moyenne 2016, malgré la concurrence -loyale- d'une sortie simultanée vers la Sorgue).
Météo : temps ensoleillé les 2 jours mais frais ; ça se voit sur les photos.
VENDREDI :

Nous nous retouvons tous les 8 à Quinson en commençant par le traditionnel café qui nous permet de vérifier et affiner la feuille de route. Quinson est surtout connu pour son lac et son musée de la Préhistoire.

Le lac de Quinson n'existe pas vraiment. Ce n'est en fait que la queue de la retenue d'Esparron, formée par le barrage de Gréoux sur le Verdon. Le barrage de Quinson est plus en amont et ensuite c'est l'immense barrage de Ste-Croix où nous irons l'après-midi. Sur les abords du "lac de Quinson",  nous photographions les derniers dégagements de vapeur dus à l'inversion de température du début de matinée. Cette vapeur se recondense et gèle sur divers objets ou végétaux au ras du sol. Et en particulier sur les toiles d'araignée, donnant de magnifiques décorations étincelantes cramponnées à la rambarde du pont du Verdon. Un quart d'heure de plus, et elles redevenaient banales. Voilà qui plaide pour des départs matinaux et pour zapper le café (dur dur comme on disait dans les années 80).

Ensuite nous visitons le musée de la Préhistoire où les photos sont autorisées. Achevé en 2001, il est bienvenu au sein d'un ensemble exceptionnel de sites préhistoriques, avec en particulier la grotte de la baume Bonne située peu en amont au dessus de la retenue du barrage de Quinson, mais interdite au public. La porte métallique de l'entrée et les murs en pierre sont spectaculaires par leurs dimensions. Je ne sais pas si on a voulu faire un clin d'œil avec l'âge de pierre et l'âge de fer, mais le clin d'œil aurait coûté cher et on se demande si on entre dans une prison ou dans une centrale nucléaire. Mais dès cette monstruosité franchie, nous voilà dans un espace magnifiquement organisé. C'est un remarquable site exposant un patrimoine archéologique régional très riche et enrichi de de belles reconstitutions de villages, de scènes de vie, d'animaux. Nous nous mêlons discrètement aux hominidés. Pour nous reconnaître, suffit de se rappeler que l'homo erectus et même l'homo sapiens n'ont pas d'appareils photo. Moi séduit, je reviendrai voir mes ancêtres plus longuement !

Pour attendre l'heure du repas, nous déambulons ensuite dans le vieux village de Quinson, qui finalement n'a pas tellement su nous inspirer.

Repas. Nous avons hésité à pique-niquer car la météo annonçait 8 à 9°C. Repli sur un resto (en fait le resto ouvert) où nous avons été accueillis avec le sourire. En sortant, nous constatons que le pique-nique aurait été possible et nous nous dirigeons vers le lac de Sainte-Croix.

Trajet des écoliers par Montpezat d'où nous traversons le Verdon juste en aval du barrage de Ste-Croix. Ce barrage construit en 1975 a bénéficié de conditions topographiques exceptionnelles car l'étroitesse de la gorge en fait un des ouvrages au Monde ayant consommé le moins de béton par m3 d'eau stockée. La retenue a noyé le village des Salles, totalement reconstruit à neuf, et qui a retrouvé quelques édifices remarquables remontés pierre par pierre, fontaine, chapelle... Sans doute un des tous derniers villages volontairement noyés en France, il y aura encore un petit bout de Naussac vers 1980, et puis c'est tout je crois.

Bauduen est un vieux village au ras de l'eau où nous visitons les rues en escalier, le lavoir, les ruines du château. Belles vues en haut du village vers le lac avec passage de Canadairs venus s'entraîner dans le lac à ma demande.

Aiguines : incontournable village qui surplombe le lac ; beau château aux tuiles vernissées (privé), ruelles, lavoir... Sympa sous l'heure dorée.

L'heure bleue nous verra passer blottis dans nos véhicules car nous rejoignons le village de Cotignac pour une première visite, de nuit. A noter la tour de l'horloge, son cadran lunaire et son campanile éclairé, des fontaines éclairées et la falaise de tuf, éclairée aussi, où l'on devine les maisons troglodytes.

Accès aux chambres d'hôtes de la Campagne de la source St-Martin à Cotignac (à 1 km du village). Nous y sommes accueillis dès la sortie des voitures et les Mallet nous y retrouvent peu après. Apéro, avec des champignons au vinaigre délicieux, repas sympa, j'oserai dire hyper sympa. Comme de coutume, Jo a prévu le champagne pour un anniversaire, en l'occurrence celui de Guilaine et notre sympathique hôtesse, mise dans le coup, a évidemment amené un gâteau d'anniversaire.

    SAMEDI :

Le matin j'ai visité les alentours pour jouir d'un beau lever de soleil, et je n'étais pas nombreux.

Pendant le petit-déj, l'hôtesse nous a donné quelques indications bien utiles pour la visite de Cotignac et des villages proches. Après délibération, nous suivrons finalement ses conseils modifiant notre programme, preuve de notre flexibilité.Juste avant de partir, passage au bassin de la source St-Martin, qui alimente la Cassole dont nous reparlerons.

Nous nous rendons aux deux tours carrées qui coiffent la falaise de tuf. Super point de vue sur les toitures du village moyenâgeux, 80 m plus bas. Ce sont deux tours de guet du XIIIe (voire du XIVe), dont la plus grande aurait, pour certains historiens, été intégrée à un château aujourd'hui démoli. J'en doute. Cette tour communique avec la grotte troglodytique.

Nous retrouvons au rendez-vous fixé à Cotignac nos collègues du second jour.

Certains, suivant les conseils avisés d'Isabelle (aux yeux bleus) se rendent aux cascades de la Cassole. C'est la rivière qui déversait sur la falaise de tuf jusqu'à ce qu'elle soit détournée au XVIIIe pour passer sur son tracé actuel au sud du village. En longeant une ripisylve bien fraîche, et en réussissant à ne pas glisser, nous arrivons en 10 minutes à la jolie cascade du gouffre, haute de 10 m.

Nous visitons le village de jour. "Cotignac est un village dont une des particularités est d'être surplombé par une imposante falaise de tuf de 80 mètres de haut. Dans ce paysage hors du commun, le village déroule ses ruelles et ses places animées, et offre une balade exceptionnelle... Les ruelles du vieux village serpentent entre des façades du XVIIe qui sont restées majestueuses avec leurs balcons de fer ouvragés et leurs portes de bois massif. Une place ombragée de ce vieux quartier vous permettra d'admirer un beffroi surmonté d'un campanile daté de 1496, un ouvrage en ferronnerie destiné à embellir le carillon de l'horloge publique, et capable de résister aux vigoureuses attaques du mistral. Les ruelles vous mènent jusqu'au pied de la falaise...".

Devant un tel baratin, il convenait de vérifier. Nous nous sommes répartis aléatoirement. Oui il y a un beau campanile, mais je ne pense pas qu'il ait été monté pour embellir l'horloge. Le cadran lunaire est devenu solaire. Les ruelles ne serpentent pas trop, et je ne pense pas qu'elles aient jamais été enroulées. Le falaise avec ses stalactites et ses maisons ou grottes troglodytes est très sympa. C'est ce qui fait le charme de ce village qui a su conserver son âme, malgré les efforts de certains commerçants pleins d'un humour ravageur (Déli-cat ; Pot-en-ciel ; Luniv'hair ; Affleure de peau ; le temps de pose). Vous aurez reconnu le vendeur de lézards, cigales (et chats ?) en céramique, le bistro, le coiffeur, le magasin d'objets en cuir, le salon de thé pour photographes.

    Repas : après quelques hésitations, nous optons pour un pique-nique que nous prenons sur une aire de repos de Sillans la cascade, habituée à recevoir Arc-Images.

    Villecroze est un petit Cotignac, village médiéval au pied d'une falaise troglodytique, mais pas trop. Elle n'a pas été privée de sa cascade contrairement à Cotignac. Nous y prenons un café sous d'impressionnants platanes dont les branches ne finissent pas de monter. Visite de la falaise avec cascade et jeux d'enfants (je précise en passant que les jeux d'enfants sont faits pour les enfants). Belles ruelles étroites qui ne serpentent pas et ne se déroulent pas, mais dont les habitations sont soutenues par d'innombrables arcades. Ces arcades voûtées se croisent et se chevauchent dans une désorganisation photogénique. Je ne connais pas de site analogue.

    Voici maintenant le village de Tourtour, le plus beau village de France. Oui, c'est exact, mais il y en a 155 en tout. Il se vante d'être le village dans le ciel. Je confirme, le ciel est au-dessus. Faisons en le tour. C'est un village plein de caractère avec plusieurs fontaines, un lavoir en eau, des ruisseaux dans le village, un château qui abrite la mairie, un jardin de sculptures pleines de poésie, une tour de l'horloge sur la charmante place des Ormeaux, plantée de platanes. Et aussi pour les marcheurs, une tour carrée sarrasine du XIIe ou XIIIe. Décidemment, les Sarrasins sont des envahisseurs redoutables, capables de construire une tour deux siècles après avoir été chassés du pays. De cette tour, le panorama est grandiose, jusqu'à la Sainte-Victoire. Je ne l'ai pas vue, mais j'étais pas vraiment venu dans ce but.

     Gérard DEGOUTTE,

 

 

 

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