SORTIE PHOTO - Isle sur Sorgue 06_2023

Sortie ARC Images - Isle sur Sorgue 2023

CR sortie à L'Isle-sur-la-Sorgue le 17 juin 2023. Thèmes "expositions, rivière et norias en ville".

La Sorgue est un peu la chouchou d'Arc-Images. Cette fois, visite à nouveau des norias, de l'espace Campredon et d's expositions, mais évidemment avec des sujets bien différents. Expos "Zéro Gravité" et " Mouvement et Lumière" au menu, sachant que la carte comportait bien d'autres expos. Ce n'étaient pas des expos photos, mais les photographes ont pu s'éclater dans ces lieux majestueux où les photos étaient autorisées, et même, on a pu le vérifier, étaient souhaitées.

Visite de la ville

Cette charmante cité du Comtat, en Terre papale jusqu'à l'annexion à la France en 1791, est le paradis de l'énergie hydraulique non montagnarde. Quelle idée de l'appeler l'Isle-sur-la-Sorgue ! Ce sont deux Sorgue(s) qui la ceinturent. Elles sont à l'origine du développement des industries voraces en énergie, les moulins à farines, papeteries, métallurgies, mais surtout les fabriques lainières. La maison Brun de Vian-Tiran est la dernière usine lainière en activité. Fière de le montrer, elle a un musée, la Filaventure, qui mêle technique et art.

Le XXe siècle et l'arrivée de l'électricité n'a pas été un comte de fée pour les norias qui ont perdu tout intérêt économique ni pour l'industrie papetière qui ne pouvaient pas se développer en restant sur la Sorgue ; seul le Moulin à Papier «Vallis Clausa» fait de la résistance à Fontaine de Vaucluse.

Mais ce riche passé industriel mérite d'être mis en valeur, et pas seulement en faisant tourner des roues orphelines. Autour de la très belle Tour d'Argent qui nous vient du XIIe siècle, la ville est en train de réhabiliter un îlot qui abritera une salle d’exposition permanente sur l’histoire de la ville et son patrimoine. Sans parler d'un cinéma d'Art et d'essai et d'un bâtiment universitaire. La Sorbonne en Provence !

Midi

Les norias qui tournent en silence, la Sorgue avec ses interminables algues sagement parallèles et sa fraîcheur, impossible de pique-niquer ailleurs. Nous voici installés tout près de la noria du Portalet, juste avant de prendre un café au bar qui jouxte la roue de la porte d'Avignon, rue Rouget de l'Isle (ils ont osé !).

Exposition "Zéro Gravité" à l'espace Campredon

Le sujet "zéro gravité" était en quelque sorte introduit par la photo du fameux saut dans le vide d'Yves Klein en 1960 à Fontenay-aux Roses. Pas de trucage, Yves Klein était un grand sportif. Et sans le savoir, il aurait pu illustrer génialement notre dernier thème, “envol”.

J'ai bien aimé les Mirages & Miracles par Adrien M & Claire B, genre d'hologramme (?). Et j'ai totalement flashé sur le portrait géant de René Char, grand résistant et poète de l'Isle-sur-la-Sorgue. Je suppose qu'il est là à titre permanent, quel que soit le thème de l'exposition. Prenant de la hauteur, sympa le petit film dans la station spatiale où Thomas Pesquet fait joujou avec un télescope en papier, évidemment en parfaite apesanteur.

Et j'ose une critique : il manquait Icare qui a parfaitement illustré le zéro-gravité, mais qui est allé trop haut et a redécouvert la gravité. Mais est-ce un oubli grave ?

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Que les œuvres d'art ne nous fassent pas oublier de regarder autour ! Nous voici dans un superbe hôtel particulier typique de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Jardin, façades extérieures ou intérieures, escaliers, rampes forgées, gypseries... Et clin d’œil (à mon avis involontaire), le jardin abrite une très belle statue en bronze du sculpteur Dominique Pollès, un peu dans le style Fernando Bottero, statue sûrement très lourde !

Exposition "Mouvement et Lumière" à la Fondation Villa Datris

Certains, à mon avis super bien inspirés, ont visité cette expo dédiée à la sculpture contemporaine.

La villa Datris est une belle demeure provençale, fin XIXe.

Si j'avais lu avant que c'est une exposition "hypnotique et lumineuse" à travers une sélection d’œuvres d’artistes que la sculpture "a toujours captivés par son volume, son occupation de l’espace, la volupté du toucher ou la multitude des facettes de l’œuvre qui apparaissent à chaque déplacement du regard", je ne serais pas entré là ! Et j'aurais eu bien tort ! Ceci dit, j'ai bien l'impression que le verbeux commissaire a confondu hypnotique et hypnotisant ! Mais comme dit l'autre, cela ne nous empêche pas de dormir...

Oui, comment choisir entre ces œuvres toutes aussi belles, intrigantes, captivantes...

Quelques très belles présentations d'artistes hyper renommés, Calder, Tinguely, Vasarely. Je ne les mets pas en avant car très connues.

J'ai flashé sur un tableau génial intitulé “SURGE” qui illustre la lumière, c'est facile, mais surtout le mouvement. Paraît que c'est "une onomatopée lumineuse qui résonne en dehors de l’œuvre". Bon, je vais y réfléchir.

Mais aussi, très sympa les tubes néon verts en forme de triangle équilatéraux et pendant avec des fils invisibles, en se balançant sous l'effet d'un petit souffle (Julien Menzel).

Encore mieux, un cube formé de parallélépipèdes en verre teinté, laissant échapper une invraisemblable aurore boréale (Othoniel).

Et je me suis fait scotcher par trois disques tournant lentement dans un plan vertical et faisant s'écouler des grains micacés captant et renvoyant la lumière.

Signé G2G

 

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